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THIERRY CHEVERNEY OU L'ÉLOGE DE L'ALTÉRITÉ


À Robert Maggiori

"Ne demande pas  ton chemin à quelqu'un qui le connait car tu ne pourras pas t'égarer"

Rabbi Nahman de braslav


La succession de plusieures expositions , à la galerie Charles Cartwright, de Thierry Cheverney, depuis sa rupture avec Stéphane Jaspert, nous oblige, à défaut justement de tracer un fil conducteur, à reformuler à chaque fois ce que nous aurions pu prétendre précédemment.
En effet, manière de ne jamais être là où on l'attend, ses "Aquarelles" semblent à priori hors du terrtoire des "peintures aluminium".

Non pas que son attitude envers la peinture serait soumise à une périodicité, à une série de variations qui aurait comme but final d'inventorier un nombre donné de positions, mais plutôt  comme si Thierry Cheverney inaugurait un voyage en peinture sans jamais arriver à l'étape; manière de peindre sans jamais aboutir au "c'est peint".
À la différence des "peintures aluminium" où s'accomplissaient la force vitale , l'énergie volcanique et monstrueuse de la peinture face à l'incisivité au scalpel du peintre, le tracé dans les "aquarelles" devient séparation, limite, repères, signatures.
Et ce que l'enchainement de ces propositions suggère, c'est une apologie de l'altéritéde la dissémination, du pourrissement de la facture qui refuse à la peinture un enfermement dans une idolatrie  qui ferait loi.
Thierry Cheverney ouvre la peinture, soumet au crible son faire de façon à ce qu'aucune situation ne se fige à l'intérieur d'un -c'est la peinture- mais s'éclate dans -de la peinture.
Et dans cette attitude presque de renoncement à ce qui pourrait surgir Thierry Cheverney irait presque jusqu'à dé-peindre, dé-poser ce qui pourrait donner lieu au savoir -savoir peindre, image du savoir.
Son jeu est un jeu sans projet, ni plan, juste quelque chose toujours à venir, toujours autre.





Marc Donnadieu





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